Tiens toi droit.e, met les pieds au sol, ne met pas les coudes sur la table, Olala mais tu es tout.e tordu.e tu vas avoir mal au dos, …
Durant la majorité de notre enfance ce genre de réprimandes nous ont été familière avec un objectif idéalisé : avoir l’enfant le plus droit et donc le moins tordu possible ! (Peut-être nos parents pensaient-ils avoir affaire à des pieds de tomates auxquels il fallait ajouter un tuteur ?)
Notre société qui devient de plus en plus sédentaire par exemple en 1982 (ce n’est pas spécialement vieux et gare à qui dira le contraire !) plus de 30% de la population active était des ouvriers (qu’on peut qualifier de travailleurs manuels) et ce chiffre est passé aujourd’hui à 20% au profit de professions plus sédentaires notamment de bureau.
On imagine facilement que les contraintes professionnelles dans ces deux catégories de métier sont bien différentes avec chacun leur lot de douleurs.
C’est notamment suite à ces douleurs répétées que se sont développées les fameuses recommandations de posture professionnelle.
Mais quelle est la bonne posture professionnelle ?
Aujourd’hui c’est Marc votre ostéopathe montpelliérain qui vous répond !
Qu’est-ce la posture ?
La posture dans le contexte humain se réfère à la position et l’alignement du corps de ce dernier dans l’espace.
La notion de posture englobe la façon dont un individu se tient debout, s’assoit ou se positionne lors de diverses activités.
La posture peut être être influencée par des facteurs divers comme la structure physique (particularités physiques de l’individus : jambe courte, …) les habitudes quotidiennes, l’ergonomie de l’environnement (étude de l’ensemble des éléments du cadre personnel et professionnel permettant la mise en place des aménagements les plus adaptés et confortable pour les individus) et des conditions médicales.
La posture peut être évaluée en observant la position de la tête, des épaules, de la colonne vertébrale, des hanches, des genoux et des pieds.
Il existe des techniques telles que l’analyse posturale (souvent réalisée chez un posturologue) et l’évaluation biomécanique peuvent être utilisées pour identifier les tensions posturales et recommander des exercices, des ajustements ergonomiques ou d’autres intervenions pour améliorer la posture.
La posture peut également être considérée comme la répartition des pressions dans le corps humain en fonction de son positionnement, sa masse, ses particularités physique, etc.
En effet vous connaissez l’adage : « rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme ? » et bien dans le corps humain c’est pareil.
Par exemple ma masse est de 75kg (de muscles bien évidement) et bien que je sois debout, assis, allongé, … ma masse est toujours de 75kg !
Ce qui veut dire que suivant ma position les pressions s’exerceront différemment !
On va approfondir ce point plus bas ;)
Lien posture et douleur
Connaissez vous les TMS (troubles musculo squelettiques) ?
C’est un ensemble d’affection affectant les articulations, les muscles et les tendons.
Dans la population générales les TMS les plus fréquents sont le bas du dos (7%), les douleurs au poignet (38%), les douleurs aux coudes (22%) et les douleurs aux épaules (30%).
Depuis 2003 les TMS ont augmenté de 60% et on représenté 87% des maladies professionnelles avec arrêt de travail…
Alors vous allez me dire, ok Marc c’est très joli tout ça mais quel rapport avec les postures professionnelles ?
Et bien justement, on a vu plus tôt que le nombre de travailleur de bureau augmente depuis 1982 et on observe une augmentation des TMS considérable depuis 2003…
Les « travaux statiques » de bureau entraineraient ils plus de TMS que les conditions de travail manuels ?
Selon le site Ameli (https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/tms/comprendre-troubles-musculosquelettiques) l’apparition des TMS serait notamment favorisée par :
- des facteurs biomécaniques :
- Les gestes effectués les bras au-dessus des épaules, les mouvements de torsion du poignet, la flexion et extension du coude.
- La répétition fréquente des mêmes gestes faisant appels aux mêmes groupes musculaires et articulation
- Le travail statique
- Le port de charges lourdes
- Les vibrations et chocs mécaniques
- Des facteurs environnementaux :
- Le froid et le bruit semble favorsier les TMS
- Un éclairage déficient , …
- Des facteurs psychosociaux
- Insatisfaction professionnelle
- Manque d’autonomie
- Manque de reconnaissance professionnelle, …
La posture peut donc être la source de nombreuses douleurs, nous allons voir comment les éviter au maximum !
Posture professionnelle, comment votre ostéopathe peut-il vous aider ?
Qui dit TMS dit souvent ostéopathie !
Effectivement les gens souffrant de TMS se rendent souvent chez des thérapeutes manuels dans l’objectif de diminuer les douleurs et la répercussion dans leur vie privée et professionnelle.
Durant la consultation l’ostéopathe va effectuer une anamnèse (un questionnaire) sur vous, vos habitudes de vie (alimentation, activité physique, sommeil, …), votre environnement, votre état psychologique, etc.
Il va donc investiguer les facteurs BIO – PSYCHO – SOCIAUX (tiens tiens tiens comme les facteurs de risques d’apparition des TMS comme vu précédemment)
A la suite de cette discussion, votre ostéopathe va mettre en place un traitement et des conseils visant à améliorer l’ensemble de ces facteurs (et pas juste « remettre une vertèbre en place cf l’article sur les vertèbres déplacées)
Via l’anamnèse, le traitement et les conseil, l’ostéopathe peut donc vous aider à mieux appréhender les différentes contraintes liées à votre milieu professionnel, vous donner des pistes d’exercices et des conseils pour vous aider à trouver des postures pour réduire vos TMS.
Et QUID de la bonne posture professionnelle ?
Plutôt que de bonne et mauvaise posture nous devrions analyser les postures sous cet angle ci : cette posture entraine des pressions importantes dans ces zones et peu de pression dans celles-ci.
En ayant ce référentiel, toutes les postures deviennent des postures + ou – contraignantes par zones corporelle et permet de considérer le mouvement et le fait de changer régulièrement de posture comme une solution pour équilibrer les zones mises en tension et celles avec peu de pression.
Peut-être qu’après tout, la bonne posture serait celle d’après ?
Cette petite phrase nous invite à modifier régulièrement notre posture pour nous déculpabiliser du fait de pas toujours être droit comme un piquet (désolé les tomates) mais plutôt de nous permettre de trouver des postures différentes qui nous sont adaptées.
Vous avez des questions ?
N’hésitez pas à nous les poser !
A bientôt ;)
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